Régions

Israël rayé, applaudissements à gauche

Strasbourg Jeanne Barseghian, keffieh sur les épaules, a reçu des représentants du camp d’Aïda, en rompant les liens avec la ville israélienne de Ramat Gan. Elle a, par ailleurs, accepté une carte qui efface purement et simplement Israël.

2 minutes
19 juin 2025

ParLaurent Cohen-Coudar

Israël rayé, applaudissements à gauche

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

La scène se veut symbolique. Jeanne Barseghian, maire écologiste de Strasbourg, a accueilli à l’Hôtel de Ville une délégation du camp palestinien d’Aïda, situé près de Bethléem. Drapée d’un keffieh, elle a reçu avec bienveillance une carte de la Palestine… sur laquelle Israël a disparu. Quelques jours plus tôt, elle annonçait fièrement le gel du jumelage avec la ville israélienne de Ramat Gan. Sous couvert de « solidarité internationale », cette manœuvre diplomatique locale sonne surtout comme un manifeste idéologique. La réception d’un « cadeau » niant l’existence d’un État, en plein conflit, est justifiée au nom du protocole — et applaudie par la majorité municipale. Janine Elkouby, présidente de l’association « Communauté plurielle » a dénoncé avec indignation cette « trahison majeure » : « Les Strasbourgeois ont assisté en direct à une première : la légitimation officielle de l'effacement de l'État d'Israël (qui) rompt avec un postulat jusqu'ici intouchable et fissure le mur de la protection internationale dont bénéficient les États reconnus par l'ONU ». La gauche française, elle, observe la scène sans ciller. Engluée dans une logique de clientélisme et d’aveuglement face à l’islamisme radical, elle valide ce qui, ailleurs, passerait pour une provocation. Défendre la paix tout en saluant la disparition d’un peuple, voilà le nouveau progressisme.