À Bruxelles, capitale de l’Europe et prétendue forteresse des droits humains, les visages de plusieurs responsables de l’European Jewish Association ont récemment été placardés dans les rues, accompagnés de l’accusation ignoble de « lobbyistes du génocide ». Quand des militants pro-palestiniens radicaux désignent des personnalités juives en pleine ville, à deux pas des institutions européennes, il ne s’agit plus de débat, mais d’une mise à mort symbolique. Et bientôt, peut-être, bien réelle. L’islamisme en Belgique n’est plus une menace en périphérie : il s’installe, prospère, s’arroge le droit de désigner ses cibles. Derrière la cause pro-palestinienne affichée se cache une haine du Juif bien plus ancienne et plus profonde.
Et pendant que des imams radicaux prêchent impunément, que des quartiers entiers deviennent des bastions idéologiques, l'État ferme les yeux. La police, elle, se contente d’enleYer quelques affiches, pendant que la machine judiciaire hésite, tergiverse, s’interroge sur la « liberté d’expression ». Cette impunité n’est pas un accident. Elle est le fruit d’une lâcheté politique devenue structurelle. Qui oserait, aujourd’hui en Belgique, s’opposer frontalement à l’islamisme sans immédiatement être taxé « d’islamophobe » ? Résultat : les islamistes avancent, les antisémites décomplexés multiplient leurs attaques, et les Juifs d’Europe vivent à nouveau sous escorte, derrière des barrières, sous surveillance permanente.
Les dirigeants de l’EJA, comme le président, le rabbin Menachem Margolin, le vice-président Alex Benjamin et leurs collaborateurs se retrouvent désormais avec une cible dans le dos. Leur « crime » ? Défendre les droits des Juifs d’Europe et rappeler que soutenir Israël n’est pas un acte de barbarie. Une position devenue insupportable pour les nouveaux censeurs islamistes et leurs alliés gauchistes, ces « idiots utiles » qui dénoncent un prétendu colonialisme pour mieu[ justifier la haine. /’histoire bégaie. L’Europe a prétendu tirer les leçons du passé. En réalité, elle regarde ailleurs. Et à Bruxelles, sous les drapeaux étoilés de l’Union européenne, l’antisémitisme progresse à visage découvert. En toute impunité. ■