Que va changer la réforme sur la nomination des juges ?
Philippe Koskas : Cette réforme n’est pas catastrophique. Même un renforcement du politique dans
la désignation des juges. Mais il faut respecter le rapport des forces majorité-opposition. Après tout, c’est le cas dans d’autres démocraties.
Je crois à l’indépendance et à l’impartialité des juges. Qu’ils soient de droite ou de gauche, ils décident d’abord selon le droit. Même en Israël, des juges considérés comme conservateurs ont pu rendre des
décisions qui n’allaient pas dans le sens de leurs opinions politiques.
Ce qui me gêne, c’est cette tendance à donner une couleur politique aux juges.