Israël

Solution négociée ou reprise de la guerre ?

Face à l'Iran et au Hamas, les négociations en cours remettent Israël devant le dilemme de l'option militaire.

3 minutes
6 mai 2025

ParPASCALE ZONSZAIN

Solution négociée ou reprise de la guerre ?
« La première mission d'Israël est d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire », a déclaré Israel Katz

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La première mission d'Israël est d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire », affirmait le 28 avril le ministre de la défense Israel Katz. Une déclaration qui vient rappeler que c’est bien une guerre multifronts qui mobilise Israël depuis le 7 octobre 2023 et que l’Iran demeure sa première menace stratégique. 'ans ce contexte, les négociations engagées par les etats-8nis avec le régime de 7éhéran en vue de parvenir à un nouvel accord sur son programme nucléaire sont suivies avec vigilance, mais aussi inquiétude en Israël.  «Le seul accord viable doit retirer à l'Iran toute capacité d'enrichir de l'uranium pour la production d'armes nucléaires et démanteler toutes ses infrastructures. Un mauvais accord serait pire que pas d'accord du tout», explique  Benyamin 1etanyahou, qui  prend pour modèle celui passé par la Libye en 2003. Mais le premier ministre israélien sait que cet objectif est très au-delà de ce que les américains se sont fixé pour l’Iran. Les déclarations de Donald Trump sur le déroulement des pourparlers sont aussi optimistes que floues. Les États-Unis accepteront-ils de laisser à l’Iran une partie de ses capacités d’enrichissement, obtiendront-ils de l’Iran qu’il cède ses stocks d’uranium enrichi " cela parait peu probable. Et la marge de manœuvre politique de Benyamin Netanyahou est plus réduite que celle dont il disposait avant l’accord de 2015 face au président Obama. Avec Donald Trump, impossible d’envisager un discours devant le congrès, ni même un entretien en tête-à-tête pour le faire sortir du JCPOA, comme il l’avait fait en 2018. Alors, le chef du gouvernement israélien ne peut qu’espérer que le président républicain arrivera par lui-même à la conclusion qu’un nouvel accord avec l’Iran ne lèvera pas sa menace nucléaire.

L’autre préoccupation stratégique reste la situation à Gaza. La pression militaire exercée par Israël sur le Hamas depuis deux mois pour le contraindre à rendre les 59 otages ne donne pas encore les résultats escomptés et la communauté internationale presse Israël de reprendre l’aide humanitaire bloquée depuis début mars. Aucune des formules sur un nouvel accord de trêve n’a encore abouti à une percée. Israël maintient que le seul cadre réaliste est celui proposé par l’émissaire du président Trump Steve Witkoff, articulé sur une prolongation de la trêve en échange d’une libération graduelle d’otages. La proposition égyptienne d’une trêve de 5 ans en échange de la totalité des otages se heurte au refus du Hamas de rendre les armes et est donc considérée comme inacceptable par Israël. 6ans une avancée rapide des pourparlers, l’échéance d’une offensive élargie dans la bande de Gaza se rapproche. (t risque de devenir inévitable, car les responsables de la défense avertissent que les troupes sont plus vulnérables quand elles restent statiques. 5 soldats de Tsahal sont déjà tombés à Gaza depuis la rupture de la trêve.  ■

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